vendredi 29 mai 2015

JUSTICE POUR NOS MARTYRS

Le 30 octobre 2014, au cours de l'insurrection populaire, plusieurs personnes ont été tuées par balle.
Au moins deux personnes ont été abattues à proximité du domicile de François Compaoré par sa garde prétorienne. Cette garde de plusieurs dizaines de soldats était composée d'éléments du régiment de sécurité présidentiel (RSP) qui répondaient directement du colonel major Boureima Kiéré le chef de corps ainsi que de son adjoint le lieutenant-colonel Yacouba Zida.
Les lieux habituellement tenus par le RSP étaient le palais de Kosyam, les résidences de Blaise Compaoré, de son épouse, de son frère et d'une poignée de membres du clan présidentiel, l'ancien conseil de l'entente, la RTB, etc.
Ces militaires du RSP étaient déployés selon un planning mis à jour régulièrement et un registre était tenu qui contient leur nom, grade, site, horaire, mission, etc .
Il existe donc une trace écrite disponible à l'état major du RSP sur tous ces mouvements. L'identité des militaires qui étaient en poste du 30 au 31 octobre 2014 au niveau du domicile du petit frère du président peut être révélée sans aucun problème si la volonté politique existe.
Sur cette photo prise le 30 octobre 2014, nous voyons un corps étendu sur le bitume et qui s'est vidé de son sang (1).
Il s'agit d'un manifestant abattu par la garde de François Compaoré dont l'on distingue quelques éléments tranquillement assis (2) et (3) et qui continuent de tenir leurs positions obéissant ainsi aux ordres stricts reçus dans ce sens: tirer à vue sur tous ceux qui s'approcheraient trop près.
Il se trouve que d'autres éléments du RSP (4) sont venus parlementer avec leurs frères d'armes pour tenter de les convaincre de laisser la croix rouge retirer le corps du manifestant. Ceux qui étaient en faction ont catégoriquement refusé et c'est ainsi que le corps est resté sur place pendant de longues heures au point d'être pratiquement collé au sol par le sang séché.
En tuant des compatriotes de sang froid, en torturant des manifestants, en se comportant comme une armée d'occupation persécutant la population au profit d'un clan, ces soldats du RSP ont été particulièrement cruels et c'est pourquoi le RSP doit être démantelé à tout prix pour que toutes ces horreurs ne se reproduisent plus jamais au Burkina Faso.
Les autorités de la transition sont interpellés pour rendre une justice imminente pour les martyrs de l’insurrection populaire. Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de leur mort et les auteurs, coauteurs et complices de la mort de ces frères et sœurs burkinabè, doivent être identifiés et châtiés à la hauteur de leur crime.

29 mai 2015
https://www.facebook.com/CitoyenBalayeur/photos/a.198791496943379.1073741828.198778723611323/484850395004153/?type=1

jeudi 28 mai 2015

BOUKARY LE SUPERSTITIEUX

L'ancien compagnon de Thomas Sankara et commandant du Bataillon d’intervention aéroporté (BIA) de Koudougou au moment des évènements du 15 octobre 1987, Boukary Kaboré, dit "le lion" est contre l'exhumation des restes de Thomas Sankara:
« J’avais déjà dit qu’on n’exhume pas une personne décédée accidentellement. Chez les mossi, c’est un interdit. »
« Maintenant, en l’exhumant, qu’est-ce que nous voulons en fin de compte ? Voulons-nous attirer le mal sur nous ? »
« Je me demande même qu’est-ce qui pousse la justice à auditionner la veuve de Sankara ? » ... « A-t-elle assisté à l’assassinat de son mari ?»
http://omegabf.net/…/1428-dossier-sankara-je-dois-etre-inte…
Mon avis c'est que face à de telles prises de positions, venant d'une personnalité publique et d'un leader d'opinion, on ne peut qu'être triste.
Un homme comme Boukary kaboré, officier de l'armée, qui ignore le B.A-BA de la procédure judiciaire et qui fait référence à des croyances ethniques dans une affaire d’État?
Quand on se rappelle que Boukary kaboré avait même créé un parti politique pour devenir député voire président du Faso, on ne peut qu'être affligé par de tels propos.
Voici le vrai visage de l'Afrique qui refuse les lumières et la démarche scientifique, préférant se réfugier dans la fantasmagorie et les superstitions.
Si on l'écoutait, le crime parfait au Faso serait de tuer un mossi et de l'enterrer vite fait. Et puisqu'il serait interdit de déterrer le corps et qu'évidemment sans corps, pas de procédures judiciaires, ainsi l'assassin ne serait jamais inquiété.
Soyons progressistes et pas rétrogrades, c'est la seule voie pour se libérer des chaines mentales.

28 mai 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206611755682681&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

lundi 25 mai 2015

LES MORTS ET LES SURVIVANTS

Les restes présumés du président Sankara et 12 autres personnes assassinés en même temps que lui et enterrés à la hâte au cimetière de Dagnoen seront exhumés ce jour 25 mai par trois experts, deux burkinabè et un français, sous la supervision du juge d’instruction, des membres des familles et des avocats.
Presque dans le même temps, le corps de Norbert Michel Tiendrebeogo sera transféré à son domicile à la Patte d'Oie à 16 h et l'illustre opposant sera inhumé à 10 h demain au cimetière de Gounghin.
Norbert Tiendrebeogo ne vivra pas l’avènement de la démocratie pour la quelle il s'est battu toutes ces années durant. Tout comme Arba Diallo. Paix à son âme.

Venons-en à Djibril Bassolé qui déclarait ce samedi 23 mai à Sebba, une ville de la région du Sahel:
« Comme je pense que ce que j’ai dit là-bas n’a pas pu bien être compris, il y en a qui ont dit, que c’est parce qu’il est à l’extérieur qu’il parle ainsi. Je viens ici au Burkina Faso, je suis chez moi, et sur cette terre de Burkina Faso, je dis encore, haut, fort et clair, que personne n’a le droit d’exclure des Burkinabè d’une compétition électorale. Personne. Au cas où certains n’ont toujours pas compris, je dis encore personne n’a le droit de retirer ce droit fondamental et précieux à des Burkinabè. Qu’il n’y ait aucune ambiguïté là-dessus »
« Et en tant qu’envoyé spécial de l’organisation de la Conférence islamique (OCI), le secrétaire général de l’organisation m’a demandé un plan, une stratégie de développement du Sahel. »
« En tout cas chers amis. Je serai candidat. Que je sois candidat ou pas:
• Je créerai une fondation pour financer les petites activités économiques des jeunes et des femmes sous la forme de micro crédits...
• Je m'engage à vous donner les quantités de sucre, de riz et de dates nécessaires pour faire votre jeûne dans de bonnes conditions...
• Si mes négociations marchent je pourrai envoyer plus de 100 burkinabé à la Mecque cette année. Inch Allah! »

Le pseudo-candidat fait dans l'incantation. Et pour le paraphraser : « je dis encore, haut, fort et clair », il ne sera pas candidat encore moins président. Peu importe ses menaces à peine voilées. Peu importe les tueurs à gage qu'il voudra bien mettre à nos trousses. Peu importe les milliards de pétrodollars Qatari et Saoudiens détournés et investis massivement dans sa campagne de déstabilisation en cours. Peu importe le soutien de Alassane Dramane Ouattara. Peu importe les pressions de la CEDEAO et des chancelleries occidentales.
Peu importe et je m'excuse d'avance, les arguments de Newton Ahmed Barry : " En ce qui concerne la loi Cherif ... Ma position est la suivante. Pendant plus de cinquante ans, nous avons dans ce pays fait dans l’exclusion, l’humiliation des vaincus et l’intolérance. ... Cette voie ne nous mènera que dans les tourments. L’exclusion appelle l’exclusion. L’humiliation appelle l’humiliation. Ceux qui sont vaincus aujourd’hui et humiliés vivent dans l’obsession d’une vengeance, eux et leurs familles. Et forcément le jour de leur vengeance arrivera. ... Et puis ces gens que nous vouons aux gémonies ce sont nos compatriotes, nos frères et nos sœurs ..."

Mon Koro Newton se trompe sur plusieurs points dont le plus dramatique c'est de croire que ceux pour qui il fait son plaidoyer sont une "catégorie de burkinabè". Non ce sont au mieux un groupe d'intérêt économique.
Quand Sankara et ses douze compagnons ont été froidement assassinés, puis a suivi le massacre de Koudougou, puis les tueries à gage d'opposants civils, puis Dabo Boukary, puis Norbert Zongo et les autres sur la route de Sapouy, qu'ont fait les burkinabè?
Avons-nous monté une rébellion? Fait une guérilla? Essayé des coups d’État? Tenté d'assassiner individuellement les commenditaires et leurs sbires?
Non, nous sommes restés civilisés, non-violents, démocrates. Nous avons été exclus, nous avons été humiliés mais nous sommes restés tolérants.
Qui pense aujourd'hui que l'heure de la vengeance est arrivé? Si c'était le cas, je vous assure que le 30 et le 31 octobre 2014, les burkinabè ne se seraient pas contenté d'incendier les domiciles, ils auraient organisé une nuit des longs couteaux et éliminés physiquement beaucoup de dignitaires du régime déchu.
Mais nous sommes civilisés, non-violents et patriotes parce que ces gens sont nos compatriotes, nos frères et nos sœurs ...

Et si "Ceux qui sont vaincus aujourd’hui et humiliés vivent dans l’obsession d’une vengeance, eux et leurs familles. Et forcément le jour de leur vengeance arrivera ...", si ceux-là pensent qu'on les a humilié et qu'ils vont se venger tôt ou tard, j'aimerais bien savoir contre qui leur vengeance va se diriger. Contre les autorités de la transition (Kafando, Zida, Cheriff, les ministres, Ibriga, les députés du CNT ...) Contre les OSC ? Contre les partis politiques? Contre la population générale?
Que vont-ils faire? Assassiner chacun d'entre nous? Créer une rébellion, des troubles et diviser le pays? Faire un coup d’État?

Que peuvent-ils bien faire?

S'ils sont prêts à faire ce qu'aucun d'entre tous ceux qui se sont opposés au régime Compaoré pendant 27 ans n'a pas osé envisager, c'est qu'ils sont plus que dangereux, égoïstes, méchants, bêtes et mesquins et doivent par conséquent être empêchés de nuire par tous les moyens.

Nous sommes tolérants, indulgents, non-violents et civilisés;

Mais nous ne sommes ni faibles ni naïfs ni lâches ni amnésiques.

Parce que nous sommes des survivants.

25 mai 2015
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samedi 23 mai 2015

JE SUIS UN TRANSITION BOY

Les délestages ne vont pas cesser avant très longtemps.

Les ficelles qui servaient à tenir noué le tas de mensonges sur la SONABEL, eh bien, ces ficelles ont fini par casser. Les charlatans à la tête de la SONABEL fabriquaient aussi bien du courant à faible dose que des boniments à haute teneur radioactive (et comme chacun le sait, la radioactivité est permanente): panne de centrales, vent qui fait s'écrouler les lignes, arrêt pour maintenance ...

Ils ont volé les subventions pour acheter du vieux matériel inadapté et il ont œuvré à empêcher d'investir dans d'autres secteurs de production plus viables.

Les gens n'aime pas qu'on leur dise la vérité mais il faut se faire une raison, les délestages ne vont pas cesser en raison du fait que la SONABEL gagne plus à réduire sa production parce qu'elle produit le courant à perte. Plus la SONABEL achète du carburant pour faire fonctionner ses groupes, plus elle perd de l'argent.
Avant même de sortir de votre poche, l'argent de vos factures appartient aux créanciers de la SONABEL. Ne soyez pas désolé, continuez à payer.

Soyons réalistes, passer au solaire, c'est bien. Mais c'est irréalisable à court terme. La transition ne peut au mieux que lancer des études.

Pourchasser les gens de l'ancien régime pour qu'ils remboursent l'argent volé, c'est bien. Mais vu que les avocats ne s'entendent pas avec les juges et que les greffiers luttent pour leurs intérêts corporatistes, on va faire comment? La transition sera terminée longtemps avant que le premier sou ne soit réclamé et récupéré.
En attendant, il va peut-être falloir, à un moment donné, avoir le courage de dire aux clients que le prix du courant va augmenter comme en Côte d'Ivoire. Les gens vont sortir pour manifester, ça c'est sûr. C'est comme ça qu'on a d'ailleurs obtenu une baisse de 50 F sur le prix du carburant. Mais lorsque cette baisse n'a pas été répercutée sur le prix des tickets de transport personne n'a bronché, personne n'a marché contre les transporteurs. C'est plutôt eux qui sont allés barrer les routes et ont créé un blocus autour de Ouaga (les passionnés de bière s'en souviennent encore).

D'autre part, la plupart des particuliers n'ont économisé que 1000 F en moyenne sur un mois. A l'échelle individuelle, c'est rien. Mais à l'échelle de l'économie nationale, c'était plusieurs milliards suffisants pour assurer l'achat de carburant pour la SONABEL.

Mais y a des gens qui n'aiment pas entendre de telles vérités. Des sottises à défaut d'élucubrations qu'ils disent.

Bon, si des gens veulent forcer la transition à raccommoder en quelques mois le tissu économique mis à mal sous le règne éclairé (en comparaison de l'obscurité que la SONABEL nous vend aujourd'hui) de Compaoré 1er, c'est leur droit le plus absolu.

Mais les délestages ne vont pas cesser même si on fait un sit in permanent devant la SONABEL, même si on refuse de payer nos factures, même si on lâche nos chiens contre les agents qui relèvent les compteurs. La seule solution c'est de débrancher votre compteur. Comme ça, finis les soupirs accompagnant le départ du courant et les faux espoirs ponctuant les longues heures d'attente.

Norbert Zongo nous l'avait dit : "chacun payera se compromission, tôt ou tard". C'est au tour des clients de la SONABEL de casquer.

Mais il y a au moins une chose sur laquelle vous serez d'accord avec moi : le ministre de l'énergie et des mines n'est pas à la hauteur de la tâche. Il n'a ni le background ni la "technocratie" requise.
Et puis un minimum de respect pour le peuple insurgé aurait été de communiquer simplement, de dire les difficultés telles qu'elles se présentent. Le ministre Bâ n'a certainement pas de carrière politique à gérer pour avoir peur d'écorner son image dans un exercice de sincérité qui risquerait de mettre à nue son incompétence? (C'est pas moi qui le dit, allez voir le Baromètre du Faso sur le site du lefaso.net).
Quels sont vos problèmes? Que comptez-vous faire pour les solutionner? Dans quel délai? Avec quels moyens? Ce n'est pas la mer à boire.

Même pas une toute petite communication orale au conseil des ministres.
Et même là, la solidarité gouvernementale à foutu le camp. C'est chacun pour soi et plus la transition va tendre vers sa fin plus les ministres vont se la jouer perso.

Comme ce fameux Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) au conseil des ministres du 20 mai. Le PSUT qui contacte des entrepreneurs individuellement pour leur distribuer de gré à gré des marchés de travaux, de construction et d'équipement à hauteur de près de 10 milliards. Comment cela peut-il se faire à bord du navire Transition qui bat pavillon "plus rien ne sera comme avant"?
Il y a même des acquisitions de matériel roulant pour un montant de près de 118 millions sans que l'on puisse indiquer le nombre d'engins concernés. On est loin de la rigueur qui devrait être de mise.
En vérité, en vérité, quelle mouche a bien pu piquer le président de la Transition, Michel Kafando et son premier ministre Zida pour se rendre, ce samedi 16 mai à l’hôtel Laïco et présider une soirée gala sensée distinguer "Les 100 entreprises les plus dynamiques du Burkina"?

Ne savent-il pas que c'est une vraie mascarade où tous ceux qui sont primés ont mis la main à la poche pour s'acheter le trophée qui leur a été par la suite remis de façon théâtrale? On n'a pas besoin de sortir d'une école de commerce pour comprendre cela. Lequel de leurs conseillers les a induit en erreur à ce point?
Blaise Compaoré avait connu à peu près la même mésaventure avec l'escroc des Koras. L'ancien président avait en plus subi en direct les impertinences de Smockey. La missive amère que l'on a prétendument attribué à Caroline Ouanré s'écarte trop de la subtilité pour être classée dans le même registre. Le remake a donc fait un flop.

Fort heureusement, tout ceci ne va pas finir dans un bain de sang comme l'avait pronostiqué un observateur attitré de la vie politique burkinabè. Il n'y aura pas de Cow Boy pour dégainer le premier. Le RSP est tenu en respect.

Il n'y aura pas non plus de prolongation de la transition et le CSC va devoir se confesser que Non, sa décision malheureuse n'était pas politiquement motivée par des pressions venues d'un quelconque palais transitionnel.

Trois personnalités de la transition gardent toujours l'estime du peuple insurgé : l'enseignant-contrôleur Ibriga, le journaliste-député Cheriff Sy et le colonel-ministre Barry. Ça c'est MA vérité.
Barry à qui nous allons demander, pour finir, le scenario de l'hommage aux martyrs ce 30 mai. Comment les choses seront-elles organisées? Apparemment même les familles ne semblent pas être au courant de grand chose.

Deuxièmement, pour l'opération billetage qui démarre ce lundi 25 mai, les questions sécuritaires sont réglées n'est ce pas?

Parce que faudrait pas que mon cher ami Anicet Sawadogo se fasse dépouiller de sa solde du mois, lui qui est jusqu'à présent très indulgent avec la transition. Comme moi d'ailleurs.

Je suis un Transition Boy mais j'ai entamé ma cure de desintox.

23 mai 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206534280105840:1

jeudi 21 mai 2015

INCLUSION DE CRIMINELS POLITIQUES AUX ÉLECTIONS : MISSION IMPOSSIBLE POUR LA CEDEAO

De retour d’Accra, après avoir participé au 47ième sommet de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien, a déclaré hier à la télé ivoirienne :
"En ce qui concerne le Burkina-Faso, le sommet a demandé la tenue délections inclusives, sans discrimination .... Et nous avons insisté sur le fait que lʼexclusion ne serait pas acceptable."
Beaucoup on commencé à s'indigner de cette vision étriquée sur la politique burkinabè, de cette prise de position subjective, de cette ingérence flagrante...
Beaucoup ont demandé à ADO de s'occuper de ses oignons, de régler ses comptes avec ses propres démons qui l'ont poussé à "livrer" à la justice de "Babylone" un frère ivoirien de surcroit ancien président.
Moi, je vois les choses autrement.
- Faisons silence radio.
- Gardons notre code en l'état.
- Organisons tranquillement nos élections en rejetant la candidature des quelques criminels politiques.
- Documentons bien le fait que c'est uniquement notre conseil constitutionnel (organe conte lequel il n'y a aucun recours) qui a jugé leurs candidatures irrecevables.
Que peuvent-ils bien nous faire ces "gens" de la CEDEAO? De quels moyens de pressions disposent-ils réellement? (C'est d'ailleurs un compatriote qui s'occupe de gérer les affaires courantes de cette organisation).
Au pire la CEDEAO, va refuser d'envoyer des observateurs pour les élections.
Après, attendons simplement le premier émissaire la CEDEAO qui viendra dire que notre président a été mal élu et que notre nouvelle assemblée est illégitime.
Vont-ils oser nous suspendre de la communauté en ce moment-là?
Ils seront tout aussi impuissants qu'ils l'ont été à soutenir le Nigeria contre Boko Haram, ou la Guinée conte Ebola.
Vous voyez bien que c'est par désespoir de cause que certains se croient obligés de défendre l'indéfendable pour préserver les intérêts de groupes occultes (du genre francs-maçons) ou mafieux supranationaux.
La Côte d'Ivoire n'a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina Faso. Aucun. Les destins de nos deux pays sont liés pour le meilleur et pour le pire.
Alors ADO et les autres, du calme.
Pour rappel, le 6 janvier 2015, le président de la transition Michel Kafando s’exprimant au cours d'une réunion avec les leaders politiques avait déclaré: "Nous avons peur aussi que le danger ne vienne de là-bas (Côte d'Ivoire), c'est-à-dire qu'il ne faut pas que nos propres élections soient perturbées au Burkina parce que de l'autre côté on aura sciemment manigancé des choses"
"La Côte d'Ivoire abrite la plus forte communauté que nous ayons à l'étranger. Ensuite, c'est le pays où forcément nous n'avons pas beaucoup d'amis ...".
Kafondo avait précisé qu'il était maintenant satisfait de ses relations avec le président ivoirien Alassane Ouattara. "La Côte d'Ivoire n'a pas compris les choses (...) au début comme nous l'aurions souhaité"... "J'ai dit au président de la Côte d'Ivoire: je comprends votre gêne parce que le président Blaise Compaoré se trouve chez vous. C'est un problème délicat pour vous" ... http://www.lavoixdelamerique.com/…/kafando-voi…/2587957.html

21 mai 2015
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mercredi 20 mai 2015

SONABEL : LA QUADRATURE DU CERCLE



La SONABEL n'a plus de carburant pour faire fonctionner tous ses groupes.
Par manque de combustible les centrales de Ouaga1, Paspanga, Ouaga2, Gounghin, Bobo 1 Accartville, Komsilga, Kossodo sont à l'arrêt.
La SONABHY refuse de fournir la SONABEL.
La SONABEL lui doit trop d'argent.
L’État a baissé le prix du carburant de 50 francs.
L’État perd ainsi des milliards qu'il aurait pu utiliser pour subventionner la SONABEL.
La SONABHY est très endettée.
Les fournisseurs de la SONABHY refusent de lui faire crédit.
Les clients de la SONABEL payent régulièrement leur factures.
Les clients de la SONABEL perdent beaucoup d'argent parce qu'ils ne peuvent plus faire fonctionner correctement leurs entreprises.
Beaucoup de gourous ont fui avec l'argent de la SONABEL.
Ceux qui ont fait tomber la SONABEL ne sont pas inquiétés.
La SONABEL communique très mal.
Les coupures de courant s'accompagnent de coupures d'eau.
La Côte-d’Ivoire ne nous donne que 20 Mégawatt au lieu de 50 Mégawatt dans le contrat.
Le Balai Citoyen est accusé de complicité parce qu'il n'organise pas de manifestations pour protester contre la situation.
Le gouvernement de transition ne nous dit pas toute la vérité, il ne situe pas les responsabilités.
Sans bouc émissaire, à terme c'est lui qui sera le coupable idéal.

20 mai 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206518405868994&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

lundi 4 mai 2015

LE DANGER S'APPELLE NAFA

J'ai compris deux choses avec le parti NAFA:
C'est une unité tactique du CDP qui a pour mission de brouiller le paysage politique avec la mise en avant d'une personnalité comme Djibril Bassolé qui n'a aucune chance de se faire élire président mais qui a les milliards qu'il faut et les réseaux diplomatiques pour polariser l'opinion publique et créer la diversion nécessaire. Laquelle diversion peut aboutir à une situation d'instabilité susceptible de brouiller le résultat des prochaines élections.
Deuxième chose, NAFA est un parti qui communique énormément sur tout et rien, l'essentiel est d'être omniprésent dans les medias. NAFA a fraudé par-ci, des militants de NAFA arrêtés par là ... Toujours en contre attaque ou en posture de victimisation. NAFA se fait connaitre petit à petit et se positionne comme un acteur clé alors qu'il est né il y a à peine 3 mois. Plus on parlera de NAFA et plus inconsciemment on lui donnera l'importance qu'il revendique.
Bassolé avait d'ailleurs martelé depuis l’Arabie Saoudite qu’il allait annoncer sa candidature d’ici à fin avril. Le délai est épuisé. Effet d'annonce, histoire d'occuper l'espace médiatique le plus longtemps possible.
Aujourd'hui ce sont les animateurs du parti NAFA qui proclament, défiant l'autorité publique, que l'ancien ministre des affaires étrangères sera candidat vaille que vaille alors qu' officiellement Bassolé n'est même pas membre de NAFA.
On ne voit dans ces manœuvres aucune différence avec les pratiques qui étaient en cours sous l'ancien régime. Ces gens semblent d'ailleurs n'avoir tiré aucun enseignement de l'insurrection populaire. Non, plutôt, ces gens sont en pleine logique de révisionnisme: L'insurrection n'a pas eu lieu, si elle a eu lieu c'est un complot et si c'est un complot, Djibril Bassolé est le héros qui a empêché que l'armée massacre les manifestants.
Lorsque Mme Pascaline Tamini, 62 ans, contrôleur des Affaires Economiques, ex ministre de l' Action Sociale et de la Solidarité nationale de 2006 à 2011, député en 2012, ex présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de l’Assemblée nationale et ex membre du Secrétariat exécutif national du CDP se retrouve à NAFA, on comprend davantage l'amnésie, le déni de la réalité dont certaines personnes semblent souffrir.
Mais en vérité, ce genre de personnes sont plus ou moins saines d'esprit. Elles souffrent simplement d'une forte dépendance à l'exercice du pouvoir dont le sevrage brutal conduit à de telles divagations.
Souvenez-vous d'une image célèbre qui circulait sur les réseaux sociaux, une dame que des manifestants aidaient à escalader le mur de l'assemblée : C'était Pascaline Tamini. Ça fait 6 mois et 6 mois semblent suffisants pour effacer les humiliations, les situations les plus offensantes et renouer avec l'arrogance familière des parvenus.

4 mai 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206419255110287

vendredi 1 mai 2015

QUE FAIT L'ARMEE FRANCAISE AU BURKINA?

Depuis le 31 octobre 2014, lorsque l'armée française à exfiltré Blaise Compaoré, je suis devenu allergique à l'idée de toute autre forme d'ingérence intrusive de cette puissance étrangère au Burkina.
Quel culot tout de même de la part de François Hollande d'affirmer qu'à l'occasion de la fuite de Compaoré, "il y a eu des attaques, il y a eu des réponses" de son armée au Burkina comme si nous étions sous occupation.
Comprenons-nous bien, j'ai beaucoup d'amis français bien que je n'ai jamais mis les pieds dans ce pays. Il ne s'agit pas de jeter à la vindicte populaire les ressortissants d'un pays qui compte sur l'échiquier international.
Il s'agit simplement de clarifier pour de bon la nature et l'objet des forces militaires françaises au Burkina et d'envisager un cadre institutionnel et transparent pour justifier la présence de telles forces sur notre sol. Il ne s'agit donc pas simplement de clamer à la manière de Alpha Blondy "Armées françaises, allez-vous en!"
Le régime Compaoré devait sans doute avoir de bonnes raisons d'autoriser cette présence. Qu'on nous les expose et que le législateur burkinabè puisse juger de notre intérêt au maintien de telles troupes, juger de leurs missions et compositions. La France y gagne certainement, mais nous, qu'y gagnons-nous?
N.B. : À l'image, l'héliport de la légion étrangère française à Kamboinssin.

1er mai 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206402935822315&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=1&theater