jeudi 30 avril 2015

FAISONS UN TOUR EN PRISON

La MACO est une passoire avec des GSP et des magistrats corrompus. Ce n'est pas moi qui le dit. Je l'ai lu dans un article du Journal L'Indépendant daté de 2010. http://www.lefaso.net/spip.php?article37702
Selon l'article, le mercredi 30 juin 2010, le directeur régional de la police du centre, le commissaire de police Joseph Zabré, avait animé une conférence de presse pour présenter des délinquants notoires spécialisés dans les vols à main armée. Parmi ces délinquants figuraient d’anciens détenus évadés. Le directeur régional, fatigué de revoir les mêmes délinquants, n’a pas manqué d’inviter les uns et les autres à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux évasions dans les maisons d’arrêt.
Les délinquants que les forces de sécurité traquent dangereusement jour et nuit se retrouvent en liberté dès qu’ils sont envoyés en prison. C'est ce état de fait qui explique que depuis cette époque, la police et la gendarmerie ont changé leur mode de communication et présentent systématiquement les présumés délinquants qu’elles appréhendent.
Plus près de nous, le 14 avril 2015, lors d'une conférence de presse, le Capitaine Issa Paré, commandant la Brigade ville de Gendarmerie du Kadiogo s'indignait de la libération de délinquants que lui et son équipe avaient mis du temps et de l'énergie à mettre derrière les barreaux.
Entre les détenus et les magistrats on trouve des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui jouent les intermédiaires dans la négociation des libertés des détenus contre de l'argent. Certains se transforment en véritables racketteurs des détenus et d'autres ont transformé leurs portables en télécentre. Ils chargent les unités et facturent chèrement les appels des détenus. La police avait ainsi mis la main sur un réseau de voleurs dont le chef officiait depuis la maison d’arrêt. Ce qui signifie qu’il était en contact permanent avec le monde extérieur.
L'article concluait : " La cupidité des éléments qui composent la chaine de répression des délinquants expose les citoyens à l’insécurité. Le gouvernement doit accentuer les efforts dans la lutte contre ces pratiques en même temps que l’insécurité. Un assainissement s’impose."
Le regain d'intérêt du grand public pour la MACO date incontestablement de l'évasion spectaculaire de Balla le Petrolier une dizaine de jours avant l'insurrection populaire. Avant cela, Ousmane Guiro, "pensionnaire de luxe" avait lui aussi été libéré suscitant l'incompréhension de l'opinion publique.
Actuellement, les détenus les plus célèbres sont OBOUF, les ministres et les maires arrêtés dans le cadre des enquêtes liées à leurs gestions. On pourrait aussi citer l'homme de media Hervé Honla.
Le fait est que même si les "pensionnaires de luxe" bénéficient de conditions de détention très enviables avec tout le confort est les commodités nécessaires, dans la plupart des maisons d’arrêt, la surpopulation est telle que le voleur de poulet se retrouve dans la même cellule que le meurtrier et l’escroc avec le coupeur de route. on retrouve couramment 12 personnes dans 10m2 avec des conditions d’hygiène exécrables.
Selon le rapport 2012 du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP), les prisons burkinabè contenaient 4 899 détenus pour une capacité d’accueil totale de 3 730 places, soit un taux moyen d’occupation de plus de 130%. La maison d’arrêt et de correction la plus surpeuplée est celle de Bobo-Dioulasso avec un taux d’occupation de 265%.
Au titre du budget de l’État gestion 2012, le montant alloué à l’achat des vivres et condiments pour l’alimentation des détenus était de 300 millions FCFA. Cela signifie que le montant moyen réservé à l’achat des vivres et des condiments ainsi qu’à leur préparation est d’environ 165 francs CFA par jour et par détenu.
Pour l’achat de médicaments, seulement 35 millions F CFA étaient prévus, largement insuffisant au regard des facilités de propagation des maladies contagieuses en milieu carcéral. Cet état de fait a conduit à de nombreux décès dans les prisons de sorte que le nombre exact n’est même pas disponible auprès de l’administration pénitentiaire.
La MACO compte de nos jours 1539 détenus pour une capacité d'accueil de 800 places. Ce n'est que récemment que des bâtiments pour les femmes et les mineurs ont été construits.
http://www.lefaso.net/spip.php?article64223
Au cours de l'insurrection populaire d'octobre 2014, des mutineries avaient éclaté au sein des Maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso entrainant 5 morts de prisonniers et d’importantes conséquences matérielles.
Espérons qu'avec le lancement de l'opération "mains propres" qui va nécessairement occasionner des arrestations et des détentions, le gouvernement prendra toute la mesure de l'urgence de doter les prisons de moyens conséquents pour une prise en charge digne des détenus. Les mauvaises pratiques doivent être sévèrement combattues et la sécurité doit être renforcée pour éviter à l'avenir d'autres évasions spectaculaires dans les rangs des "prisonniers politiques" . Tous les acteurs de la chaîne doivent jouer leur rôle à commencer par les magistrats, eux qui ont les prérogatives de juger, condamner et libérer.

30 avril2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206393113056752:2
 

mardi 28 avril 2015

QUI CHERCHE A DÉSTABILISER ZINIARÉ ?

Le mercredi 22 avril 2015, pour une affaire de vol présumé, un jeune enfant (mineur) de la communauté peule a été conduit par des villageois à la gendarmerie. Ces villageois ont exigé le départ de la communauté peule du village de Tangaye dans la Commune de Ziniaré. Par la suite, des bandes organisées ont attaqué et détruit les maisons, les greniers, les biens des Peulhs, les obligeant à se réfugier à la gendarmerie de Ziniaré ou à quitter les lieux.
A l'issue de ces actes de vandalisme, de pillage et d’intimidation, le porte parole du chef de la localité a, devant les autorités et publiquement, exprimé toute sa haine contre les Peulhs et exigé le départ du Gouverneur et du Chef de Brigade de la Gendarmerie de Ziniaré sous le prétexte que ces autorités soutiennent les Peulhs (pour avoir dit qu’il y a des voleurs dans toutes les ethnies) et que les forces de l'ordre aurait accidentellement incendié la cour d'un chef en y lançant des grenades lacrymogènes.
Pendant que toutes les énergies doivent être concentrées à faire toute la lumière sur ces violences et à appliquer des sanctions contre les auteurs de ces d’incitations à la haine ethnique et aux manipulations identitaires, voila que nous apprenons que demain 29 avril 2015, des groupuscules d'individus s'organisent pour marcher sur le gouvernorat pour exiger de nouveau le départ du gouverneur.
Cette attitude de haine et de défiance ne peut trouver sa place au Burkina.
Tout Burkinabè a le droit de vivre librement et en paix là où il veut, sans stigmatisation, ni discrimination, et aucune communauté ne peut être victime des fautes d’un de ses membres, car chacun est responsable de ses actes.

28 avril 2015
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LE NOMBRE DE DÉBITS DE BOISSONS A OUAGA EST 4 FOIS TROP ÉLEVÉ

Les burkinabè sont de grands joueurs de PMU, chez beaucoup c'est presque devenu une activité professionnelle à plein temps surtout parmi une certaine catégorie de fonctionnaires. La LONAB n'est pas prête de faire faillite.
Depuis l'assassinat de Thomas Sankara, le burkinabè aime les raccourcis.
Au temps des télécentres, on en croisait à chaque coin de rue. Tous ont fermé brutalement et ce n'est pas seulement lié à la révolution des cellulaires.
Ouaga est également quadrillé par une pléthore de chambres de passe situées parfois même dans les endroits les plus improbables.
Beaucoup de ceux qui viennent dans ces chambres passent d'abord au maquis avec leur partenaire sexuel pour les "négociations d'usage".
Le numéro 8858 du 27 avril 2015 de L'Observateur Paalga nous apprend à la page 10 que le directeur de la police municipale a animé une conférence de presse le 24 avril et donné des informations à couper le souffle.
D'abord les autorités municipales se sont engagés dans un processus de fermetures de maquis et de bars qui a terme va concerner 90 débits de boissons.
Ying-Yang, La Bull, Matata-Plus, Zema et Le Babathê ont déjà été fermés la semaine dernière pour absence d'autorisation d'ouverture, nuisances sonores, troubles à la tranquillité du voisinage, occupation de parcelles à usage d'habitation ...
L’ensemble des douze arrondissements de Ouagadougou compte 279 bars, 1 383 buvettes, 1 705 kiosques, 93 jardins, 25 boîtes de nuit, 99 caves et 286 cabarets. Soit 3800 débits de boissons et pratiquement un débit de boisson pour 494 habitants.
Pourtant selon la loi N. 9-79 du 7 juin 1979 régissant les débits de boissons, la norme est de 1 débit de boisson pour 2000 habitants.
Il y a donc au moins 4 fois trop de débits de boissons à Ouagadougou.
A qui profite cette situation à la "Sodome et Gomorrhe" ?
Pas à l’émergence d'une jeunesse consciente en tout cas.

28 avril 2015
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lundi 27 avril 2015

SONABEL : CE QU'ON NE NOUS DIT PAS

- Nous savions déjà que beaucoup d'anciens barons du pouvoir et d'entreprises ne payaient pas l’électricité pendant des années et ont contribué à endetter la SONABEL.
- Nous savions déjà que des dignitaires du régime Compaoré déchu, profitant de l'insurrection populaire, ont disparu avec des milliards de la SONABEL.
- Nous savions déjà que ni la SONABEL ni la SONABHY n'ont une capacité de stockage suffisante pour éviter des pénuries au moindre problème de ravitaillement.
- Nous savions déjà que la SONABEL, via un système de corruption bien élaboré, a massivement investi dans du matériel dépassé et vétuste.
Ce que nous ignorions jusqu'à récemment c'est que plusieurs hommes d'affaires au rang desquels François Compaoré étaient les fournisseurs attitrés de la SONABHY et possédaient plusieurs dizaines de camions qui faisaient quotidiennement la desserte du dépôt de Bingo notamment. Des contrats privilégiés liaient les parties au point que certains se faisaient payer avant même d'avoir fourni le carburant. Ces pratiques consacraient le pillage en règle de notre société nationale d'hydrocarbures.
Il se trouve, selon des sources bien introduites, que de gros fournisseurs ont arrêté de façon unilatérale de convoyer du carburant depuis les pays voisins pour alimenter la SONABHY et que cela expliquerait en partie les coupures sauvages auxquelles on assiste. En effet, ces hommes d'affaires sentant qu’éventuellement si des enquêtes sont diligentées, ils seraient confondu, jetés en prison et leurs camions saisis, ont préféré les immobiliser dans les pays voisins en attendant des jours meilleurs.
Pour preuve, François de Salle Ouédraogo, le directeur de la SONABEL expliquait le 22 avril dernier que : « Nous avons actuellement un problème de logistique pour l’approvisionnement en combustibles qui fait qu’il est difficile d’acheminer le combustible qui est actuellement en stock au niveau des ports." http://www.lefaso.net/spip.php?article64371

27 avril 2015
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vendredi 24 avril 2015

LA CONSOMMATION DE LA DROGUE EST DEVENUE UN PHÉNOMÈNE DE MODE EN MILIEU SCOLAIRE

Un étudiant de 22 ans en 2e année d’architecture s'adonnait au commerce illicite de drogue dans certains établissements d’enseignement de Ouagadougou. Après plusieurs mois de filature, il est tombé dans les mailles de la gendarmerie. Au domicile de ses parents à la cité Azimmo de Ouaga 2000, les gendarmes ont découvert plus de 3 kg de cannabis.
Des journalistes de Sidwaya ont mené des investigations sur le sujet («herbe», «dose», «pao», «gandja», «soumbala», «beue»...) qui les ont conduit au quartier Kalgondin de Ouagadougou.
Ils y découvrent un business bien huilé. Près du mur de l’aéroport, se développe un véritable commerce. Roppa et Rougeo y servent la drogue aux élèves. 100 F CFA, 200 F CFA suffisent pour avoir sa dose. Ils aperçoivent plusieurs jeunes assis sur des nattes par groupe de trois ou quatre. Leur âge varie entre 17 et 21 ans. l'un des jeune éclate de rire. Sac en main, après les cours, il a marqué un arrêt pour se «doser».
Les journalistes ont constaté que le cannabis, en provenance du Nigeria, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, arrive en ce lieu dans des sacs de 50 kilogrammes et emballée dans de petits papiers légers. Elle est ensuite vendue à 100 F CFA, 200 F CFA, 500 F CFA et 2500 F CFA l’unité. C’est là, que des élèves de certains lycées et collèges de la capitale viennent s’approvisionner, dès 7 heures (avant d’aller au cours), à 10h (à la pause) et à 12h. Chaque soir, également, entre 17h et 19h, par dizaines, les scolaires se retrouvent pour en fumer avant de regagner le domicile familial.
Le chef de l’unité de lutte anti-drogue de la Police nationale est inquiet : «Depuis le mois de janvier 2015, plus d’une centaine d’élèves ont été interpellés pour détention et consommation de drogue». Au quartier 1200 logements de Ouagadougou, une perquisition au domicile d'un élève a permis à la police de découvrir 3 kg de cannabis.
Aucun parent ne veut reconnaître que son enfant consomme de la drogue. Ce qui explique, le fait que la société ne dénonce pas les comportements déviants de l’enfant d’autrui.
«Dans toutes mes classes, au moins deux élèves sont reconnus comme consommateurs de drogue», confie un professeur au lycée mixte de Gounghin.
Pour le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), Vincent Congo, la consommation de la drogue en milieu scolaire est un drame pour le système éducatif.
J'ajouterai aussi la consommation d'alcool.
Lire l'intégralité de l'article ici : http://www.sidwaya.bf/m-5773-.html

24 avril 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206347526757123&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

lundi 20 avril 2015

LA BOULIMIE DES BURKINABÈ POUR LES PARCELLES

La Déclaration de la liste des biens du Président du Faso et des membres du gouvernement a été publiée dans le numéro spécial du 13 avril 2015 du journal officiel du Burkina Faso conformément aux dispositions de la Charte de la Transition. C'est un exercice tout à fait inédit depuis l'ère Sankara et qu'il faut saluer à sa juste valeur. Évidemment ces déclarations présentent des anomalies et des insuffisances criardes, ne serait-ce que sur la forme. De là a parler de fausses déclarations, il n'y a qu'un pas.
Mais il ne s'agit pas ici de faire du voyeurisme vis-à-vis des patrimoines déclarés et de sombrer dans des extrapolations sur l'origine de certains acquisitions. Des instances légitimes pourront, le cas échéant, se déclarer compétentes sur les questions d'enrichissement illicite supposé.
Je voudrais juste relever un élément assez significatif concernant les possessions immobilières de nos hommes politiques. Sur 24 membres du gouvernement, nous totalisons 53 maisons et 49 terrains. Environ 15 personnes possèdent à eux seuls 42 maisons et 34 terrains. Cela illustre à quel point chaque burkinabè tient à avoir un chez soi, quoi de plus normal?
Aussi bien qu'il n'est pas interdit de posséder autant de biens immobiliers qu'on désire, autant l'accumulation de terrains, maisons, fermes était un sport national sous le régime déchu. Les agissements des anciens dignitaires ministres, députés, maires, directeurs généraux, commerçants, hommes d'affaires dans ce domaine ont favorisé la spéculation foncière, le renchérissement du coût des terrains et leur inaccessibilité pour le burkinabè moyen surtout à Ouagadougou et sa périphérie. Le fait est que ce qui motivait la plupart c'était de blanchir leurs biens mal acquis dans le béton.
C'est l'abandon des politiques publiques favorables à l'accès aux logements sociaux et la privatisation des sociétés immobilières de l’État qui expliquent en partie cet état de fait. Les capitalistes de tout bord se sont engouffrés dans la brèche rendant la vie impossible aux populations pauvres et vulnérables parfois avec la complicité des chefs coutumiers.
Lorsqu'on voit les immeubles qui poussent on pourrait conclure à un réel essor de l'économie alors que c'est justement "un faux enrichissement" qui coule le pays. Parce que pour la majorité des burkinabè, l'immobilier est un placement sûr, un investissement contre les aléas de la vie dans un pays dépourvu de sécurité sociale. L'argent investi dans le béton serait mieux placé ailleurs dans l'économie.
Un bien immobilier ne doit pas servir à s'enrichir, mais bien à se loger. La politique actuelle du logement repose sur un système qui en fait ne profite pas à ceux qui ont besoin de se loger, mais à ceux qui ont les moyens de construire ou acheter de l'immobilier. Il faudrait donc songer à taxer "fort" au delà de deux logements.
D'autre part, la taxation se justifie quand un bien immobilier profite de l'amélioration des infrastructures réalisées par la commune, par l'État. La plus value qu'en retire son propriétaire doit être très fortement taxée.
Il est également raisonnable d'obliger les détenteurs de multiples titres de propriété à se constituer en société immobilière ou à céder la gestion de leurs biens à des sociétés immobilières.
Mais pour encadrer les prix de l'immobilier comme le prévoit le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, il faut aussi avoir en disponibilité des biens immobiliers pour tout le monde, sinon aucune marge de manœuvre ne sera possible. L’État a donc tout intérêt à construire plus de logements sociaux après avoir retiré les multitudes parcelles accumulées frauduleusement par ces maires qui se retrouvent les uns après les autres derrière les barreaux.

QUELQUES GÉANTS DU BTP AU BURKINA

- Alizéta Ouédraogo, SOCOGIB et AZIMMO. Proche de François Compaoré.
- Henriette Kaboré, Directrice générale de BTM-Immobilier, proche de Chantal Compaoré. Ses marchés les plus lucratifs ont été le siège de la Banque BCB et les deux plus grands amphithéâtres de l'université de Ouagadougou.
Ses projets en cours : Les Dauphins, un programme résidentiel sur 62 ha, près de Ouaga 2000, dont les 100 premières unités devaient être livrées mi-2014. Les villas, appartements et duplex de moyen ou grand standing seront commercialisés à des prix allant de 33,5 millions à 345 millions de F CFA, en partenariat avec la filiale burkinabè de Bank of Africa (BOA).
- Saidou Tiendrebéogo, PDG de la Compagnie générale des entreprises du BTP (CGE BTP)
Dans le cadre du plan "10 000 logements sociaux" lancé par l'État burkinabè, CGE BTP devait réaliser un programme de plus de 1 230 logements sociaux et économiques qui devraient être achevés pour la fin 2015 à Bassinko. Un marché de plus de 10 milliards de F CFA. Les logements seront vendus entre 6 millions et 22 millions de F CFA, avec des prêts sur cinq à quinze ans.
http://bayiri.com/…/burkina-faso-les-pros-du-btp-ne-choment…

20 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206314063240556:0

vendredi 17 avril 2015

LA HAUTE COUR DE JUSTICE EST OPÉRATIONNELLE

Les neuf membres de la Haute Cour de Justice ont été officiellement installés cet après-midi du 17 avril 2015 à la Cour de Cassation à Ouagadougou. La magistrate de grade exceptionnel Elisabeth Bado/Somé a été élue présidente de la juridiction.
La nouvelle présidente a indiqué que les défis qui se présentent à la Cour sont nombreux. Parmi eux, d’abord le fonctionnement de la juridiction. Elle a en effet noté, dans son discours, que la juridiction date de 1995 mais n’a jamais ouvert d’audience. Le Procureur général, lors de sa réquisition, a ajouté que la Haute Cour n’a toujours pas de siège ni aucun matériel pour fonctionner, donnant l’impression que le régime passé mettait tout en œuvre pour que la juridiction ne fonctionne pas.
« La mise en accusation du président est votée à l’Assemblée nationale (CNT, ndlr) », précise-t-elle, ajoutant que dès que cette étape sera franchie, la Cour assumera son rôle.
Toutefois, le Procureur général a rappelé que la poursuite de l’ancien président Blaise Compaoré est contrariée par la loi d’amnistie incluse dans la Constitution burkinabè en juin 2012 et qui protège les anciens chefs d’Etat. « Ces deux dispositions ne sauraient cohabiter », a-t-il lancé.
La cérémonie d’installation a vu la participation du président du CNT Sheriff Sy, du ministre de la communication Frédéric Nikiéma et d’ambassadeurs, tels que, entre autres, celui de la France (Gille Thibault), celui de l’Union européenne (Alain Holeville) et celle de Cuba (Ana Tchongo).
La liste des neuf membres de la Haute Cour de Justice:
Les membres désignés par la Cour de cassation
Jean Kondé
Daniel Kontongdé
Elisabeth Bado
Les membres provenant du Conseil national de transition (CNT)
- Force de défense et de sécurité
Sama Sosthèr
Geoffroy Yogo
- Organisations de la société civile
Issouf Zoungrana
Wilfried Zoundi
- Partis politiques
Bruno Nabaloum
Amadou Diabaté

17 avril 2015
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mercredi 15 avril 2015

BALLE A TERRE, LES ÉTATS-UNIS ONT JUSTE BESOIN D’EXPLICATIONS

Dans la déclaration à la presse de la porte-parole du département d’État américain, Marie Harf, portant sur le nouveau code électoral , nous pouvons lire les éléments suivants:
1 - "Les États-Unis sont préoccupés ..."
Cela signifie simplement que les États-Unis ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas parce que d'une part notre culture leur est lointaine et d'autre part parce que même eux ont été pris au dépourvu par l'insurrection populaire du 30 octobre 2014. C'est une situation tout à fait inédite pour eux:
Comment peut-on chasser un régime vieux de 27 ans sans bain de sang, sans survenue d'une crise sociopolitique grave?
Comment est-il possible qu'il n'y ait pratiquement aucune ingérence extérieure dans la conduite de la transition?
Les casques bleus ne sont pas là?
Tout ce que le Burkina Faso demande c'est de l'argent pour organiser les élections?
Les États-Unis ne comprennent pas parce qu'ils sont habitués aux scénarios chaotiques à la Irak, Libye, Syrie ...
"Les États-Unis sont préoccupés ..." parce qu'ils n'ont pas, comme d'habitude, le contrôle de la situation.
2 - "Les modifications apportées au code électoral semblent être incompatibles avec les principes démocratiques de la liberté d’expression, d’association, de liberté, d’équité, et des élections pacifiques."
Les États-Unis ne disent pas que les modifications SONT incompatibles, mais SEMBLENT être incompatibles. Il y a une grande différence.
Encore une fois, les États-Unis ne comprennent pas. Ils n'ont pas une lecture claire de la situation. Ils se posent des questions surtout que des gens comme Djibrill Bassolé vocifèrent sur les médias internationaux et que quelques dizaines de manifestants ont tenté d'empêcher le vote de la loi par le CNT.
3 - "Nous exhortons le gouvernement de transition, la société civile et d’autres acteurs à utiliser une approche coordonnée, consensuelle et inclusive dans la conduite des élections."
Clairement, les États-Unis ont pris acte de la modification apportée au code électoral et souhaitent à présent que les élections se déroulent dans l'apaisement.
Ce message est aussi directement adressé au premier ministre Zida qui doit séjourner aux États-Unis. Il doit comprendre en langage diplomatique quelles sont les "termes de référence" de sa visite.
Ça c'est l'interprétation soft.
L'interprétation hardcore (à laquelle je ne crois pas personnellement) c'est que les États-Unis sont dans une logique d'ingérence pour imposer un candidat en vue de perpétuer le système de prédation de nos ressources au profit du grand capital. Il est vrai que ce pays n'a pas d'amis et tient à jour une longue liste d’États sous embargo parce que pas assez dociles.
Mais franchement, si les États-Unis se gênent de sanctionner des pays comme l'Arabie Saoudite qui ont une des législations les plus liberticides (au sens occidental) au monde (l'homosexualité par exemple y est sévèrement réprimée), ce n'est pas notre petit pays qui va être martyrisé à cause d'une petite loi soutenue massivement par la majorité.
Pour le moment les principaux leviers du pouvoir au Burkina sont verrouillés par les insurgés. Du reste, la loi ne peux pas être abrogée parce que sinon nous ne serons jamais dans les délais communautaires pour tenir les élections le 11 octobre 2015.
Les États-Unis n'ont pas d'amis, mais ils n'ont aucun intérêt à faire de nous un ennemi.

15 avril
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206275391833795&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

LE CAS SEYDOU

Dans une déclaration signée par le 2ème vice-président, Simon COMPAORE sur le nouveau code électoral et les récentes arrestations, le MPP " appréhende la question de l’interpellation d’anciens dignitaires du régime déchu" et "considère qu’en vertu du principe de l’égalité citoyenne, la loi s’applique à tous et dans les mêmes circonstances pour tous."
Le MPP souscrit par ailleurs" à toutes initiatives tendant à l’assainissement de la gestion publique et à la répression de tous les crimes s’y rapportant quels que soient leur nature et leurs auteurs." http://burkina24.com/…/arrestations-le-mpp-appelle-a-lobse…/
Voila qui est bien dit.
Rappelez-vous en 2011, l’affaire du verger opposant la commune de Koudougou à un citoyen de cette ville, le vieux Wendyam. Le ministre de l’Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité de l'époque, Jérôme Bougouma, avait lors d'un point de presse avoué que la réserve en question avait été illégalement déclassée par l’Administration pour être morcelée en parcelles d’habitation.
Le ministre avait confié que le propriétaire du verger, serait dédommagé à hauteur de 9 millions de F CFA sur la valeur des arbres et que des sanctions seront prises selon les textes à l’encontre des fautifs. http://www.lefaso.net/spip.php?article44305
Effectivement, M. Seydou K. Zagré, le maire de la commune de Koudougou, coupable des faits, avait été suspendu de ses fonctions pour fautes graves de gestion pour une durée de trois mois pour compter du 17 octobre 2011 et le gouvernement avait pris le 25 janvier 2012 un décret portant révocation du maire conformément aux dispositions de l’article 272 de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso .
Plusieurs dignitaires de l'époque avaient été frauduleusement attributaires de parcelles sur l’espace du verger.
M. Zagré, à l'époque également directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré, avait attribué à ce dernier 3 000 m².
L’ex-Premier ministre Tertius Zongo avait aussi été attributaire de plus de 6 000 m² et pire, il a été cosignataire du décret de déclassement.
Le maire lui-même et un petit frère de Tertius, Jonas Zongo, s’en sont tiré chacun avec un peu plus de 2 000 m²; Ont également trempé dans cette opération de rapine François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré, des ministres, des responsables politiques du CDP de la région du Centre-Ouest, des DG et bien d’autres représentants de la jet-set politico-financière de notre pays. http://faso-actu.net/?Suspension-du-maire-de-Koudougou-877
Vous vous imaginez bien que Seydou Zagré n'était pas le seul maire à prendre des libertés avec les procédures en matière d'attributions de parcelles sous l'ère Compaoré. Le maire de Koubri avait octroyé à l’opératrice économique Henriette Kaboré de BTM, 475 hectares. Les documents d’attribution avaient été signés sous la contrainte et c’est le ministre de l’Urbanisme d’alors, Vincent Dabilgou, qui avait exigé la signature dudit document. L’indignation et la colère des populations avaient amené le gouvernement à la révocation du maire Félix Tasséré Compaoré. Le Conseil des ministres du 20 mai 2009 avait annoncé contre lui des poursuites pour mauvaise gestion et vente illicite de parcelles.
Les ex ministres, DG, présidents d’institutions, opérateurs économiques qui ont spolié les populations urbaines sont les mêmes qui disposent de vastes propriétés, des fermes dans la partie Sud, Est et Ouest du Burkina. Dans ces régions, les paysans ont cédé des milliers d’hectares contre des broutilles. Ces paysans sont parfois devenus des ouvriers agricoles de ces grands commis de l’Etat. Dans les communes de Niangoloko et d’Orodara, Awa Ouédraogo, architecte de profession (fille de Boukary Niampa ancien intendant de la présidence du Faso) et François Compaoré, conseiller à la présidence ont récupéré respectivement 548 hectares à Yendéré et 750 hectares de champs d’anacardier à Guénako. https://bomino.wordpress.com/…/detournement-de-parcelles-a…/
Revenons à Zagré.
En droite ligne donc de la déclaration du MPP qui souscrit " à toutes initiatives tendant à l’assainissement de la gestion publique et à la répression de tous les crimes s’y rapportant quels que soient leur nature et leurs auteurs ", il serait de bon ton que le MPP se sépare de son secrétaire chargé des questions et stratégies électorales qui n'est autre que Seydou Zagré, l'ancien maire de Koudougou révoqué. Le MPP doit l'inviter résolument à se mettre à la disposition de la justice pour répondre des charges qui ne manquerons pas de peser lourdement sur lui dans pas longtemps.
Le MPP en sortira probablement transfiguré pour le grand bien de la démocratie burkinabè.

15 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206262179063484:2

vendredi 10 avril 2015

LA MISSION DU GÉNÉRAL

Le Général de Gendarmerie Djibrill Bassolé, dernier Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale de Blaise Compaoré semble être en mission commando. On a l'impression qu'il doit tout faire pour se faire élire président à la prochaine élection présidentielle (il possède les milliards nécessaires pour faire une campagne électorale longue et coûteuse).
Nous ne pouvons pas comprendre qu'il ait attendu dans l'ombre pendant 27 ans, accomplissant les basses besognes et soudain après que le peuple ait chassé son patron, qu'il se positionne immédiatement pour prendre sa place.
- Soit c'est un vrai judas, à l'image de son ancien patron et nous ne voulons plus dans la sphère publique de ce genre de personne sans foi ni loi, égoïste et hypocrite.
- Soit c'est un pion. Un instrument aux mains de forces obscures tapies dans l'ombre.
Aurait-il reçu des ordres qu'il doit exécuter quitte à déstabiliser son pays, quitte à trainer dans la boue l'image de son pays? Ceci explique-t-il pourquoi tantôt il menace et tantôt il se place en victime?
Qui l'envoie? Qui l'emploie? Où prend-t-il ses ordres?
N.B. : Aux dernières nouvelles, Pour RFI, "Djibrill est l'un des favoris de la présidentielle du 11 octobre 2015"

10 avril 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206230751197807&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1

mercredi 8 avril 2015

LEUR MONDE S'EFFONDRE

- Carburant, téléphone, eau et électricité gratuits.
- Voiture de fonction avec chauffeur, escorte, service de sécurité.
- Maitresses multiples.
- Marchés publics de gré à gré.
- Parcelles, terrains, villas, duplex, immeubles, fermes ...
- Salaires exorbitants, exonérations, soins gratuits, justice privée.
- Évacuations sanitaires à la demande.
- Stages VIP, bourses et voyages d'étude dans des universités prestigieuses.


Voici quelques uns des privilèges, honneurs, faveurs et jouissances que confère l'exercice du pouvoir politique. Lorsqu'on était conseiller municipal, maire, député, ministre, directeur général, on pouvait se prévaloir de beaucoup de passe-droits sans jamais être inquiété par la justice.
Parce que malheureusement, on occupait la fonction pour accumuler, se remplir les poches, se servir et non pas servir le peuple. On brimait les pauvres, on dépossédait les analphabètes, on narguait les forces de l'ordre et les défenseurs des droits humains.

Mais une fois en dehors du cercle du pouvoir, on est devenu un simple citoyen vulnérable, sans aucune protection sociale, livré aux vicissitudes de la vie et aux contingences quotidiennes. Les sources de revenus se sont amenuisé. La moindre plainte, convocation ou assignation peut conduire à un procès, à un emprisonnement, à la ruine et au déshonneur.

Il faut donc comprendre pourquoi certains étaient prêts à tout pour conserver le pouvoir. Prêts à mentir effrontément, corrompre, menacer, agresser, tuer.

Il faut donc comprendre pourquoi des irréductibles ont résisté jusqu'à l'absurde pour empêcher le vote d'une loi susceptible de les rendre inéligibles et donc mis en marge de l'exercice du pouvoir.
Finie l'immunité parlementaire, finis les trafics d'influence. Finis les beuveries, les anniversaires, mariages et baptêmes somptueux. Finie la gabegie.

Dommage que ces gens n'ont pas compris qu'avec la fuite de Blaise Compaoré, de François Compaoré et de Alizeta Ouedraogo, les règles du jeu ont changé.

Demandez à OBOUF, même dans ses pires cauchemars, il ne pouvait envisager de se retrouver un jour enfermé entre quatre murs pour une simple affaire de fraude.

La transition est lente, la transition fait douter parfois mais la transition ne peut pas échouer.

Parce que la transition c'est nous tous.

C'est nos bonnes volontés mises bout à bout pour créer un rempart contre le retour des vieux démons.

8 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206216743407621

dimanche 5 avril 2015

CEUX QUI ONT PRIS DES RISQUES ... ET LES AUTRES

Les dirigeants actuels du MPP ont fait la pluie et le beau temps au CDP avant d'être écartés. Ils auraient pu se résigner, se mettre en retrait, nostalgiques de leur gloire passée. Mais non, ils ont osé se "révolter" et se battre pour reconquérir une place au soleil.
Mais il va toujours se trouver quelqu'un pour les traiter de traitres et d'opportunistes qui cherchent à tout prix à revenir au pouvoir pour protéger leurs biens acquis de façon illicite.
C'est leur croix. Qu'ils la portent.
Zéphirin Diabré a eu une belle carrière de fonctionnaire international grâce à l'onction de Blaise Compaoré. Il a organisé un forum sur l’alternance en 2009. Il a eu le courage de rêver d'un destin national, de devenir un opposant et de combattre celui dont il a été le ministre de l'économie, des finances et du plan.
Mais il va toujours se trouver quelqu'un pour le traiter de néo libéral à la solde de l'impérialisme à qui il va brader le Burkina.
C'est sa croix. Qu'il la porte.
Benewende Sankara n'a jamais cessé de s'opposer de façon constante au régime Compaoré. Il a été combattu et marginalisé. Mais il a tenu bon pendant de longues années.
Mais il va toujours se trouver quelqu'un pour le traiter d'imposteur sans charisme et sans envergure qui cherche à capitaliser sur l'image de Thomas Sankara, le héros national.
C'est sa croix. Qu'il la porte.
Cheriff Sy a été un journaliste engagé. Il a fustigé pendant des années le régime Compaoré et a maintenu la flamme allumée au Centre de presse Norbert Zongo pour réclamer justice pour l'illustre journaliste assassiné. Il a été élu président du CNT à une large majorité.
Mais il va toujours se trouver quelqu'un pour le traiter de charlatan à la tête d'une institution illégitime et budgétivore.
C'est sa croix. Qu'il la porte.
Le Balai Citoyen s'est opposé au régime Compaoré de manière frontale en mobilisant les jeunes dans les provinces, les quartiers, sur les réseaux sociaux ... C'est ce mouvement qui a explicitement appelé à prendre l'assemblée nationale d'assaut le 30 octobre 2014.
Mais il va toujours se trouver quelqu'un pour le traiter de corrompu ayant vendu la lutte à Zida. Comment peut-on vendre quelque chose que l'on ne possède pas? Si tant est que les mêmes détracteurs réfutent à quiconque la paternité de la victoire issue de l'insurrection. Ils cherchent à faire passer le Balai Citoyen pour un groupe d'usurpateurs composé d'artistes musiciens incultes et d'individus arrivistes et calculateurs. Rien que ça.
C'est notre croix, nous la portons volontiers.
Si on les écoutait, si on les prenait au sérieux, on aurait peur pour le Burkina : un pays peuplé d'hommes et de femmes incompétents et malhonnêtes.
Paix sur l'âme de Ki Zerbo. Paix sur l'âme de Arba Diallo. Eux qui ont fini de porter leur croix après avoir pris des risques incalculables.
Il y a ces milliers de jeunes, de femmes qui, le 30 et le 31 octobre 2014 sont montés au front les mains nues et décidés à donner leur vie pour la patrie.
Et puis il y a les autres ...
Ceux qui disaient que rien ne peut changer ... tout va être pire si on change l'ordre établi ... Blaise Compaoré est irremplaçable ... Tiens, manges et tais toi ... Si tu fais on te fait et y a rien ... On va organiser le referendum pian! ...
Les mêmes qui aujourd'hui refusent de prendre leur retraite politique, qui refusent de tirer des leçons de leurs turpitudes, qui promettent l'apocalypse si on les rend inéligibles ...
Et il y a aussi tous ceux qui sont en embuscade, qui tendent des pièges, qui espère la moindre défaillance pour saisir leur chance ...
Eux, ils n'aiment pas leur pays.

5 avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206194569253281

samedi 4 avril 2015

LA DIFFICILE TRANSITION DES PARTIS POLITIQUES

Les élections auront lieu dans 6 mois.

Nous avons besoin d'un certain nombre d'institutions pour y parvenir.
Nous avons besoin du président, du gouvernement et du CNT.
Nous avons besoin de la CENI, nous avons besoin de ressources et nous avons besoin de stabilité.
Nous avons besoin d'un RSP qui se tienne tranquille.
Nous avons besoin d'une ex majorité qui ne foutent pas la merde.

Mais je ne dirai pas que nous avons besoin d'une trêve sociale négociée avec les syndicats au risque d'être assimilé à un "ZidaBoy" gavé aux dessous de tables.

vendredi 3 avril 2015

LE NOUVEAU PASSEPORT DE BLAISE COMPAORE

Ceci est un extrait du passeport que Blaise Compaoré a utilisé pour se rendre au Maroc le 20 novembre 2014. Il y a séjourné jusqu'au 12 décembre 2014 avant de revenir en Côte d'Ivoire.

3 avril 2015
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206177855795455&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater

mercredi 1 avril 2015

SIAKAGATE

SIAKA COULIBALY SUR BF1 MENACE DE POURSUIVRE EN JUSTICE PAUL OUEDRAOGO, L'HOMME D’ÉGLISE ET PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES RÉFORMES, POUR DIFFAMATION.
D'AUTRE PART IL ACCUSE LE BALAI CITOYEN D’ÊTRE LE "RSP DE LA TRANSITION".

1er avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206167653620407

LA THÉORIE DU COMPLOT

Etienne Traoré a évoqué récemment des "surenchères revendicatives exploitables politiquement par des forces qui travaillent à l’échec de la Transition : celles revanchardes qui veulent cet échec pour dire que sans Blaise, c’est le chaos ; celles pseudo-révolutionnaires qui, après avoir dénigré la lutte patriotique ayant abouti à la chute de Blaise Compaoré essayent maintenant de susciter par tous les moyens, un mécontentement populaire dont ils prendraient la tête pour aller à Kosyam." Etienne TRAORE, Universitaire, Ouagadougou le 30 Mars 2015, https://www.facebook.com/profile.php…
Selon toute vraisemblance, l'universitaire accuse l'ancien régime et les mouvements syndicaux de "gauche" noyautés par le PCRV d'être à la manœuvre pour faire échouer ou récupérer la transition.
Grèves sauvages sans aucun service minimum, blocus, défi de l'autorité publique sont des réalités indiscutables. Mais entre la pertinence des plateformes revendicatives des travailleurs, chômeurs ou simples citoyens et la prise en otage du quotidien des burkinabè, il y a matière à condamner sans ambages certains comportements.
Le régime de Transition peut-il apporter des solutions durables à tous ces problèmes structurels hérités de l'ère Compaoré? Il est permis d'en douter tant l’insurrection populaire a fragilisé l’économie nationale et de la même manière la crise du RSP a fragilisé le gouvernement. Un gouvernement que d'aucuns vouent aux gémonies et qui semble naviguer à vue.
Dans son adresse à la nation en début d'année, le Président du Faso semblait avoir pris la mesure des dangers imminents (sans doute échaudé par la première sortie du RSP le 30 décembre 2014) et avait adopté un ton guerrier. Il avait annoncé que la période qui commençait serait "difficile" et affirmait le 6 janvier: "nous avons peur aussi que vraiment le danger ne vienne de là (Côte d'Ivoire). Il ne faut pas que nos propres élections soient perturbées ici, au Burkina, parce que de l’autre côté, on aura sciemment manigancé des choses ». Kafando avait toutefois rapidement infléchi sa position redevenant un président presque débonnaire.
Hier 31 mars 2015, la conseillère juridique du Cabinet du Président du Faso faisait une mise au point structurée concernant le choix des personnalités et la forme du décret de nomination de membres contestés du Conseil Constitutionnel.
Piqué au vif dans son honneur, le Président Kafando sait communiquer utile pourtant en ce qui concerne les gros soucis de ses concitoyens (pénuries d'eau, SONABEL, insécurité, produits alimentaires dangereux pour la santé ...) c'est quasiment le mutisme.
Il faut qu'on nous explique pourquoi tous les compartiments de la vie publique semblent aller à vau-l'eau? Pourquoi l'autorité de l’État est devenue une chimère? Pourquoi l'argent ne circule plus? Simple ressenti ou implacable réalité?
Le citoyen Lambda veut savoir.
Verra-t-on bientôt les populations appeler au retour de Compaoré?
Verra-t-on des mouvements sur le CNT le 7 avril pour empêcher le vote de la loi sur la reforme du code électoral?
Un discours à la nation ne peut pas taire les théories conspirationnistes, mais une communication concertée et coordonnée au plus haut sommet de l’État est nécessaire dans ces moments troubles pour lever le doute sur les capacités de la transition à nous sortir de l'ornière.

1er avril 2015
https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10206163592278876:0