mercredi 24 septembre 2014

L’ART SUBTIL DU POMPIER PYROMANE : LES CONSÉQUENCES SONT LES CAUSES ET LE PROBLÈME EST LA SOLUTION




"L’article 37 ne sera pas modifié ici au Burkina Faso ! … Mais si Blaise modifie la Constitution, il me trouvera sur son chemin !". Ainsi s’exprimait Ram Ouédraogo le 12 février 2011. http://www.lefaso.net/spip.php?article40772. Trois ans plus tard, le constat est désespérant : Ram Ouédraogo, preuve vivante,  nous démontre qu’il existe bel et bien des hommes sans idéal et dépourvus d’amour propre. Et puisque qui se ressemble s’assemble, il était de bon ton de constituer un groupe identitaire aux desseins alimentaires en vue de proposer des services personnalisés « d’aplaventrisme » au plus offrant. Dans le cas d’espèce, le plus offrant et le mieux disant se trouve être Blaise Compaoré, président du Faso.

Le front républicain fut l’outsider au palais de Kosyam ce 23 septembre 2014 dans le cadre du dialogue politique national au cours duquel le Président du Faso a reçu en l’espace d’une matinée l’ensemble de la classe politique burkinabè. Le groupe de Ram était l’invité de dernière minute, la guest star qui n’était pas annoncée. Il faut dire que notre président est un excellent metteur en scène qui sait ménager les effets. Il était assisté pour la circonstance par le ministre d’État, ministre chargé des relations avec le Parlement et des Réformes politiques, Bongnessan Arsène Yé et son directeur de cabinet, Sanné Mohamed Topan.

LA DELEGATION DE LA MAJORITE

•    Assimi Kouanda, ministre d'État, ministre chargé de mission auprès de la Présidence (CDP)
•    Alain Yoda, deputé et ancien ministre pendant 14 ans (CDP)
•    Gilbert Noël Ouédraogo, député, maire et ancien ministre pendant 7 ans (ADF-RDA)
•    Zacharia Tiemtoré, député et ancien ministre (ADF-RDA)
•    Amadou Diemdoda Dicko, actuel ministre délégué à l'alphabétisation (CFD/B)
•    Amadou Touré (UPR)

 LA DELEGATION DE L’OPPOSITION

 •    Zéphirin Diabré, ancien ministre du commerce, de l'industrie et des mines, ancen ministre de l'économie, des finances et du plan, ancien président du Conseil économique et social, Chef de file de l’opposition politique (UPC)
•    Bénéwendé Stanislas Sankara, député depuis 2002 ans, candidat malheureux à l’élection présidentielle, ancien Chef de file de l’opposition politique (UNIR/PS)
•    Hama Arba Diallo, député, maire, ancien conseiller du président du Faso (Thomas Sankara), ancien ministre des affaires étrangères, candidat malheureux à l’élection présidentielle (PDS/Metba)
•    Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l'Assemblée nationale, ancien premier ministre, ancien conseiller spécial du président, ancien ministre d’État ministre des Transports et des Communications, ancien ministre chargé de la Coordination de l’action gouvernementale, ancien ministre des Finances, ancien ministre chargé des Relations avec les Institutions (MPP)
•    Wendlassida François Ouédraogo, ancien ministre délégué chargé de l’Energie et des Mines (RDS)
•    Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des affaires étrangères et ancien conseiller du Président du Faso (Faso autrement)
  
LA DELEGATION DU FRONT REPUBLICAIN

•    Hermann Yaméogo, fils d’un ancien président, élu trois fois député à l’Assemblée nationale, ministre dans trois gouvernements, candidat malheureux à l’élection présidentielle (UNDD)
•    Ram Ouédraogo, ancien ministre d'Etat sans portefeuille, candidat malheureux à l’élection présidentielle (RDEBF)
•    Maxime Kaboré, candidat malheureux à l’élection présidentielle (PIB)
•    Michel Ouédraogo, délégué général du FESPACO, ancien directeur général des Editions Sidwaya (CDP)
•    Jocelyne Vokouma/Boussari, ancienne gouverneur de la région des Cascades (CDP)
•    El Hadj Saїdou Compaoré (RDB)

 Observations générales:

•    Le milieu de la politique est machiste. 20 hommes pour une seule femme.
•    Toutes ces personnes se connaissent plus ou moins pour s’être côtoyé au gouvernement ou à l’assemblée nationale.
•    Toutes ces personnes connaissent très bien le système qu’elles ont servi, servent, combattu ou combattent. Un vrai panier de crabe.
•    Le CDP a été reçu en tant que membre de la majorité et aussi en tant que membre du Front Républicain.

Observations de fond:

•    Blaise Compaoré est pour le moment le grand gagnant de cette foire médiatique qui est avant tout une opération de communication.
•    L’opposition a accepté d’intégrer un cadre de concertation adoubant  Blaise Compaoré comme facilitateur et entérinant du même coup une situation de crise de fait. 
•    L'image d’homme de dialogue de Blaise Compaoré est renforcée alors que paradoxalement c’est lui le problème. C’est lui qui manipule et qui mène tout ce petit monde du bout du bout des doigts. Ce serait presque drôle si le destin de tout un peuple n’était pas pris en otage.
•    L’opposition n’avait pas d’autre choix que de participer à cette mascarade et de s’engager pour les concertations futures. Si elle refusait « la main tendue » c’était un prétexte tout trouvé pour lancer le référendum face à des « gens intransigeants ».
•    Cette pseudo-médiation, comme la plupart de celles conduites par Blaise Compaoré  va peut-être mal finir. Comme au Mali, comme en RCI, comme en Guinée. Et lui s’en lavera les mains : « j’ai tout fait pour les concilier, ils n’ont pas voulu m’écouter ! ». Comme Tandja n’avait pas voulu écouter non plus….

Tant qu’à faire, dialoguons. Nous n’avons rien à perdre tant que nous ne faisons pas de concession sur l’essentiel. Tant qu’on dialogue, le temps s’écoule. Blaise Compaoré a certes réussi sa manœuvre de diversion. Faire perdre du temps à tout le monde dans des discussions stériles.
Mais gagne-t-on du temps à faire perdre du temps ? 
Le temps est la seule ressource que Blaise Compaoré ne contrôle pas. 

La montre tourne. 2015 n’est pas loin. 2015, c’est demain.

lundi 15 septembre 2014

A TOI, MA GRANDE SŒUR BENJAMINE DOAMBA


Tu es député, élue du Kadiogo depuis décembre 2012. Tu as été élue pour consentir l’impôt, contrôler l’action du gouvernement et voter les lois. Rien de plus, rien de moins. Tu n’as pas été élue pour contribuer à assassiner la démocratie en soutenant un projet de référendum sans tête ni queue.

Que s’est-il passé pour que tu rejoignes les rangs des faucons de la révision de l’article 37 ? Ne te rends-tu pas que c’est une voie périlleuse qui exacerbe les rivalités partisanes et met à mal la cohésion sociale ?

• J’étais surpris de te voir annoncer au journal télévisé en décembre 1998 que ton confrère Norbert Zongo avait été victime d’un accident de la route.
• J’ai été choqué lorsque quelque jours plus tard j’ai cru t’apercevoir dans le groupe des contestataires de cette version. Il semble que tu t’es réfugiée à la cathédrale de Ouaga pour échapper aux coups de matraques des forces de répression.
• J’étais content de t’apercevoir dans la salle du CENASA lors de la cérémonie de dédicace de mon album « 2015 » en décembre 2007.

Je consulte parfois ton profil Facebook et je me rends compte que comme nous tous, tu recherches la paix du cœur et le réconfort moral dans la foi. Tes publications témoignent que l’expression de ta chrétienté est sans faille.

On peut être fasciné par le président du Faso, considérer que c’est l’homme politique le plus efficace qui soit, l’apprécier sincèrement et le manifester ouvertement. Mais on n’a pas le droit de travailler à ce qu’il devienne une sorte de monarque régnant à vie sur le Burkina Faso.

Alors, j’ai été triste de voir que samedi dernier tu organisais un meeting à Sig Nonghin pour le référendum et pour « Blaise Compaoré For Ever ». https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1510747875830211&set=a.1402791926625807.1073741826.100006850389476&type=1

Ressaisis-toi chère grande sœur. Il n’y a rien à gagner, ni pour toi ni pour Blaise Compaoré, dans cette ultime croisade.

Source: https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul/posts/10204638229065749

ISSAKA LENGANE, UN HOMME TOURMENTE


Issaka Lengané, directeur de publication du journal l’Opinion est un journaliste à la plume corrompue et nauséabonde qui a mis son journalisme au service de politiciens sans foi ni loi. Pendant de longues années, il a produit quantité d’écrits pour discréditer le combat des opposants au régime Compaoré et promouvoir une vision sectaire et clanique de l’exercice du pouvoir politique. Armé d’une redoutable malhonnêteté intellectuelle, il a ardemment combattu ses propres confrères depuis Norbert Zongo jusqu’à Germain Bitiou Nama.

« Pour son dévouement, son abnégation et sa détermination à défendre et à promouvoir la démocratie et la liberté de presse », Issaka Lengané a été fait chevalier de l’Ordre du mérite avec agrafe communication, audiovisuelle et presse écrite en 2006. Auparavant le 11 décembre 2006, il avait été distingué Chevalier de l’Ordre National.

Mais depuis quelques temps, Issaka Lengané, devenu entretemps El Hadj, s’est rendu compte que toute chose à une fin sur cette terre. Le système qui l’a adopté et qu’il sert avec autant de zèle et de dévotion est en train de s’écrouler.

En effet, Issaka Lengané est un croyant, n’en doutez pas une seule seconde. Vanité des vanités, tout n’est que vanité. L’homme a compris. Il est en quête de rédemption.

Le Verset [39 : 53-54] du Coran dit : « ô mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Car Dieu pardonne tous les péchés. »
« Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. »
Dieu rachète l’homme du mal et du péché encore faut-il que cet homme ait la foi et souhaite être racheté.

(Nous faisons la démonstration suivante en étant certes conscient que Dieu fait ce qui lui plait et qu’en toutes choses, ses voies sont impénétrables).

Admettons que Issaka Lengané est désormais dans une logique de pénitence :
- Premièrement, il a reconnu ses fautes par un examen de conscience.
- Deuxièmement, il regrette ses fautes dans son for intérieur.
- Troisièmement, il se confesse discrètement à travers ses publications sur Facebook.
- Quatrièmement, il doit éviter toutes les occasions prochaines de commettre les mêmes fautes. Assurément, cette condition sera difficile à respecter, ses employeurs l’ont à l’œil. Comment ne plus écrire dans le sens des termes du pacte avec le diable qu’il a signé?
- Cinquièmement, il doit passer à l’application de la peine pour réparer le mal qui a été fait. Une réparation proportionnelle au dommage causé. Cela signifie qu’il aura beau prier 5 fois par jour et inonder son profil Facebook de versets coraniques, ce ne sera jamais suffisant tant qu’il n’écrira pas au moins pour reconnaitre que Norbert Zongo a été assassiné à cause de sa ligne éditoriale.

Mais Issaka Lengané n’a pas le courage de se confronter à ses maitres. Rien ne prouve que le cambriolage dont il a été victime il y a quelques mois ne fût pas une tentative d’intimidation pour le maintenir dans les rangs.

Toutefois, l’option d’autoflagellation qu’il a choisi est très limitative. Elle aura à peine les vertus d’une psychothérapie. Les nuits de Issaka lengané continueront d’être agitées.

Il faut sauver Issaka Lengané. Son âme est tourmentée.
Revoyez son profil facebook, ne voyez-vous pas qu’il appelle au secours ?

Source: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10204624619205511&set=a.10201565207842139.1073741834.1535855658&type=1&theater

VIVE LA LIBERTÉ D’OPINION AU FASO!


Depuis le début de l’année 2014, il règne dans nos cités une effervescence socio politique extraordinaire. Des nouveaux partis politiques, associations et mouvements se sont créés. La presse s’est enrichie de nouveaux titres. Des émissions radio et télé interactives font la part belle aux joutes verbales. Les débats fleurissent sur les forums des internautes, les réseaux sociaux, les blogs….
Il y a des gigantesques rassemblements dans les rues et les stades. Des marches, des meetings, des sit in… 
Des audiences et des rencontres sont organisés avec les leaders coutumiers et religieux, avec les ambassadeurs.

Un vrai printemps de liberté d’opinion, d’expression et d’association. La parole et les écrits sont définitivement débarrassés de leurs entraves.

Les artistes musiciens ne sont pas en reste. On les voit se déhancher et s’égosiller tantôt sur les podiums du parti au pouvoir et ses alliés, tantôt sur les podiums des opposants.

Et jusque-là, aucun affrontement majeur. Aucune répression policière brutale. Sans doute parce que le Burkina est peuplé en majorité de gens tolérants, patients et extrêmement prudents pour ne pas dire attentistes.

Alors j’ai du mal à croire que du jour au lendemain, tout cet esprit de dialogue, de concertation et de consensus aboutisse à un conflit fratricide meurtrier.

Bien sûr, il y a quelques tentatives de censure, d’intimidation, de sabotage, de manipulation, d’achat de conscience…. On a quelques fois entendu des propos maladroits de tribuns inexpérimentés.
La politique politicienne quoi !

Au cœur de ce nouvel écosystème en bouillonnement, quelques opportunistes font leur beurre:

• Citons l’association « les amis d’IMANI JAMILA COMPAORE » avec un bureau de 11 membres dont l’un des objectifs est de « témoigner notre amitié et notre solidarité à IMANI JAMILA COMPAORE ». (Photo)
• Le CDP qui a eu l’idée lumineuse (à la Mobutu) de commander une chanson diffusée actuellement sur les radios et télé (Photo). Le texte est très explicite :
« Papa Blaiso c’est toi le meilleur de tous. Papa Blaiso doit rester !
Dans tous les cas, Papa Blaiso doit rester !
Tu veux, tu veux pas, Papa Blaiso doit rester ! »

Heureusement que ce chanteur ne vit pas au Benin.
Car au Benin, le 19 août dernier, la cour constitutionnelle a jugé que Fatoumata Amadou Djibril, ancienne ministre de l’Agriculture avait violé la constitution en appelant à un mandat supplémentaire pour le président Yayi Boni. http://actubenin.com/?Appel-a-un-troisieme-mandat-pour
http://actubenin.com/?Appel-a-un-troisieme-mandat-pour-51689

Mais le Burkina est un pays de liberté d’opinion où on a le droit de tout dire. N’est-ce pas ?

CES GENS ONT-ILS UN CŒUR?


Le CDP est un parti politique qui fut tout puissant dans la vie socio-économique de notre pays. Tous ceux qui se sont fait un nom dans ce pays ont à un moment milité au sein du CDP ou dirigé des structures internes de ce qui fut un méga-parti omnipotent et omniprésent.

Mais ça c’était avant.

Aujourd’hui le CDP n’est plus que l’ombre de lui-même. Nous voyons à présent un parti sans colonne vertébrale, sans idéologie et sans stratégie. Son programme politique se limite à l’organisation d’un référendum sur l’article 37 et accessoirement à des contre-manifestations pour saboter chaque initiative de l’opposition.

C’était ainsi que le 31 mai 2014, au Palais des sports de Ouaga 2000, la réplique au meeting géant de l’opposition politique s’était organisée avec dans le rôle de l’épouvantail, Paul Sawadogo, président de l’association des jeunes pour la paix au Faso (AJPF). https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10203851235831410&set=pcb.10203851238591479&type=1&theater

Le 23 août également, la réplique a eu lieu toujours organisée par l’AJPF. Toujours cautionné par Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP, Alfa Yago, secrétaire adjoint, chargé du mouvement associatif du CDP, Boureima Tapsoba, maire de l’arrondissement 7.
L’objectif était affiché étaient de « Réunir 10 000 jeunes pour 10 000 plants » à travers un reboisement. A cette occasion également, l’AJPF espérait collecter au moins 5000 poches de sang pour le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). http://burkina24.com/2014/08/23/bande-verte-de-ouaga-les-jeunes-pour-la-paix-mettent-les-premiers-plants-en-terre/

Bravo ! Collecter du sang pour venir en aide aux malades principalement les enfants et les femmes enceintes en cette période favorable au paludisme et aux cas d’anémie sévère est noble, responsable, citoyen, généreux, altruiste …

Malheureusement l’homme politique ne fait rien pour rien. Et précisément, l’homme politique issu du CDP s’en fout des conséquences de ses actes. Parce que ce samedi, ce fut une arnaque de plus, une pure propagande qui aura certainement causé du préjudice au Centre National de Transfusion Sanguine.

Face à l’annonce des milliers de poches de sang à collecter et avec l’espoir de pouvoir rapidement les mettre à la disposition des formations sanitaires, le CNTS a déployé les grands moyens en personnel et en équipement.

- Bilan pour le CNTS : 65 poches de sang obtenues.
- Bilan pour le système sanitaire : Beaucoup de malades en danger de mort.
- Bilan pour les organisateurs : beaucoup d’argent distribué ou détourné.

Ces gens n’ont pas de cœur !

Source:https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10204473788954849&set=a.4460582362765.181079.1535855658&type=1&theater